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Nadia Ayadi

Les nouveaux aigles de Carthage de football américain verront-ils le jour en Tunisie ?

Dernière mise à jour : 24 mars 2020


Amine Ben Abdelkarim, est ingénieur en réseaux informatiques en France mais aussi passionné de football et pas n’importe lequel. Il est également joueur de football américain en France. Avec une bande d’amis, ils sont même arrivés à fonder en France la première association tunisienne de football américain. Passionné de sport, Il n’a pas cessé d’en faire depuis son jeune âge mais faire du football américain a toujours été un rêve pour lui en déménageant en France. L’occasion s’est présentée et il rejoint un club qui évolue en championnat régional d’Ile de France. Nous l’avons rencontré pour en savoir plus. Entretien.

Amine Ben Abdelkarim vous êtes le président de l’association de football américain. Y a-t-il beaucoup d’adeptes avec vous ?

Nous étions deux personnes au début et actuellement, nous somme déjà assez nombreux. Nous avons même réussi à bien avancer. L’association est constituée de 44 joueurs, staff technique expérimenté et un visuel officiel. Nous organisons prochainement notre premier stage et rencontre amicale.

Quel est vraiment le but de cette association bien particulière ?

Tout d’abord, il s’agit de promouvoir la pratique de ce sport en Tunisie et former le noyau de ce qui pourrait être la première équipe nationale tunisienne de football américain.

Comment cette idée a-t-elle germé chez vous ?

Je jouais avec des joueurs algériens et marocains qui m’ont informé que dans leurs pays, ils ont des équipes nationales de football américain. Ensuite lorsque l’équipe nationale du Maroc qui s’est qualifiée à la coupe du monde en battant l’Egypte, je me suis dit pourquoi pas avoir une telle équipe en Tunisie. J’ai commencé à chercher des joueurs tunisiens et je suis tombé sur un joueur qui évolue en Allemagne en ligue d’élite avec les Panthers de Düsseldorf. Il s’agit de Walid Letaief. Je lui ai tout de suite proposé de lancer le projet officiellement. C’est à partir de là que les choses ont commencé.

Quelle est la différence entre le football américain et le football tout court ?

La règle le comptage des points. Il n’y a pas de cage pour marquer un but mais plutôt une zone à passer avec le ballon comme le rugby a peu près. Les équipements utilisés sont spéciaux. On utilise par exemple un casque, des épaulières, des protections de hanches, de cuisses, des protèges dents et par contre pas de protège tibias. Il y a également 5 à 7 arbitres et le match est composé de 4 quart-temps de 12 minutes. L’équipe se compose de 3 escouades et sur terrain, il n’y a que 11 joueurs.

Un rêve qui commence à se réaliser ?

C est ‘est un rêve personnel qui s’est réalisé maintenant. Le fait d’avoir une équipe tunisienne de football américain, je pense que c’est le rêve que je partage avec beaucoup de tunisiens à l’étranger et en Tunisie et entre autre les 44 joueurs qu’on a dans notre groupe aujourd’hui.

Nous avons lancé le projet le 31 juillet 2016 et on n’était que 2 personnes. Aujourd’hui nous sommes un groupe de 44 joueurs , nous avons un coach américain expérimenté et un staff technique allemand. Nous avons une tenue officielle et nous sommes reconnus par l’Etat français. Nous achetons nos propres maillots qui coûtent chers et nous sommes vraiment une famille au sein des nouveaux Aigles de Carthage

Ce genre de foot n’est pas vraiment ancré dans la culture tunisienne ? Vous pensez qu’il sera bien accueilli ?

Tout ce qui va à l’encontre de l’habitude est toujours mal accueilli. On aura droit à des remarques qui peuvent aller du « c’est un sport américain… on est contre l’Amérique »,jusqu’a ceux qui vont dire « on galère déjà avec les autres sports, celui la ne va pas réussir non plus », en passant par « vous allez sucez notre argent vous aussi »….mais quand on commencera à l’instar du hockey sur glace de mon cher ami Ihab Ayed à faire des résultats, à prouver que c’est une autre idée qu’on veut donner du sport, je pense que ça ira mieux et au moins il y aura pas de régionalisme. On constatera d’ailleurs que cette discipline est un sport que toute personne peut pratiquer, du gros au chétif. Un rêve qui est en train de se réaliser doucement mais surement … et si les sponsors répondent présents.


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